Finale et bilan

Je commençais à savoir que les finales B étaient difficiles et j'en ai eu, une fois de plus, la confirmation !

Les 12 derniers noms en lice impressionnaient déjà sur la papier mais les non-reçus en finale A tels que Braas (Pays-Bas), Scherbachenia (Biélorussie) ou moi-même allions avoir à coeur de gagner cette petite finale. Face à de tels rameurs, si je voulais gagner, il me fallait tenter crânement ma chance. Ce fut chose faîte avec près de 1500m en tête à repousser les attaques de mes 2 principaux concurrents. C'était sans compter sur un Belge survolté qui n'a ni plus mis moins avalé le dernier 500m en 1'36 soit 4 secondes plus rapide que son 1er 500m. Autant dire, que j'ai vu une fusée belge remontée couloir 2. Ajouté à cela, les coups de boutoir de l'impressionnant Batave et du Biélorusse...j'avoue avoir accusé le coup dans le dernier 250 et c'est peu dire. Je termine 4ème de cette petite finale (soit 10ème au global) juste derrière Braas qui n'a pas non plus réussi à contenir Obreno, le diable rouge !

Cela est toujours frustrant de mener les 3/4 de la course et de se voir dépassé de cette façon, mais je n'ai rien à regretter. J'ai voulu m'imposer et il me fallait tenter le coup. J'aurais pu jouer une course de l'arrière avec peut-être une 2ème ou 3ème place « plus sûre ». Mais ce n'était pas mon ambition du jour. Aucun regret. Je fais un beau championnat du monde, dans une catégorie plus que relevée. Les 9 noms devant moi ne sont pas des inconnus. Globalement, je suis à ma place, dans ce « paquet » de skiffeurs qui prétendent à la « Grande Finale » et se battent pour l'honneur en finale B. Le biélorusse était en finale à Aiguebelette (5ème) et a du se contenter de la finale C à Lucerne. Olaf Tufte, le double champion Olympique de la discipline, finaliste à Lucerne (il me sort en 1/2 finale) n'aura pu faire mieux qu'une finale C lors de ces mondiaux. Ce « paquet » du milieu oscille autour de cette finale B.
6ème - 8ème - 10ème. Voilà le bilan de ma saison en skiff. Devant, c'est clairement un cran au-dessus avec un Drysdale et un Synek qui ont le « truc » en plus qui fait la différence. J'ai énormément apprécié courir contre des rameurs de ce niveau où chaque course est un challenge et où tout est possible, le meilleur comme le pire.

Il est peut-être un peu tôt pour dresser un bilan objectif de la saison mais je ressors de celle-ci de façon positive. Après un début fait de haut de bas, la dure réalité d'une reprise suite à une année « off », après ma décision de ramer sous les couleurs canadiennes, je pense pouvoir dire que ma saison 2014 fut une belle saison et une réussite. Il y a, comme je viens de le dire, ce circuit international en skiff avec un moment fort que fut la Coupe du Monde à la maison à Aiguebelette mais aussi la victoire à Henley en 2 sans barreur. Ajouter à cela la RedBull Elements où je me suis vraiment amusé avec une super équipe ou encore ce 8ème titre pour le quatre de couple de l'Aviron Toulousain. Et il y a bien sûr ce nouveau départ dans ma carrière sportive. Cette saison m'a ouvert des portes que je ne soupçonnais pas au début. La saison 2015 est encore pleine d'inconnues et de zones d'ombre mais je vais croquer dedans à pleines dents. Départ le 15 septembre prochain pour Victoria. Reprise de l'entraînement le 22 Septembre au VTC (Victoria Training Centre) puis 1ère échéance : Boston avec la Head Of the Charles Regatta. J'ai en effet eu l'honneur et le privilège d'être contacté pour faire partie du « Great Eight » qui regroupe les meilleurs coupleux (2 avirons par rameur) du circuit international au sein d'un 8. Pour la 50ème édition de la Régate, ce ne seront pas moins de trois « Great Eight » qui seront mis à l'eau.
Le « Great Eight » composé de Drysdale (NZ) - Synek (CZE) - Tufte (NOR) - Sinkovic (CRO) - Sinkovic (CRO) - Braas (NED) - Graves (USA) - Bahain (CAN) - bar : Wiersum (NED)
Le « Great Sweep Eight » qui regroupera les meilleurs pointus (une rame par rameur) au monde avec notamment en chef de fil les Néozélandais Hamish Bond et Eric Murray.
Le « Great Light Eight » composé des meilleurs rameurs poids léger du circuit.
Une belle bataille sur l'eau en perspective. J'avais adoré l'ambiance de cette régate l'an passé. Nous avions vraiment passé un moment fort avec le huit français.

Pour l'instant...place à 3 semaines sans « entraînements obligatoires ». Je vais pouvoir rester au lit même quand il pleut... un luxe !

Merci pour votre soutien tout au long de cette saison. Rendez-vous outre Atlantique pour de nouvelles aventures.