Retour sur un WE de championnat chaud et fort en émotions
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- vendredi 7 novembre 2014 02:51

Mon 12ème titre national pour cette dernière en France. Le WE s'est très bien passé sous une chaleur étouffante au coeur de l'après midi.
Nous avons mené les débats en série le samedi midi pour nous qualifier sans souci directement en demi finale. Le dimanche matin, la demi finale est toujours une course qui peut-être compliquée à négocier car il faut se qualifier (ou la gagner) sans y laisser trop de ressources en vue de courir la finale moins de 6h plus tard. Nous nous sommes payé un luxe peu habituel le matin lors de cette demi finale. Nous avons ramé de façon à nous économiser un maximum. Objectif : gagner mais sans vouloir "atomiser" la course. C'est donc à un petit 30 coups/min de cadence que nous avons descendu le 2000m en conservant toute nos chances pour la finale car dans l'autre demi, Marignane semblait avoir fait de même et s'annonçait comme l'adversaire du championnat.
L'après midi, c'est avec l'envie de réaliser un parcours plein de bout en bout que nous avons attaqué cette finale. Sous une chaleur accablante, nous avons tant bien que mal essayé de nous protéger du soleil au cours de ces 30 minutes que nous étions sur l'eau. Nous réalisons une course solide et sans accroc en prenant la tête dès les premiers coups de rame. Le bateau de Marignane a tenté de poser les atouts dans le 1er 1000m mais tout en conservant notre rythme, nous avons réussi au coup par coup à faire l'écart. Cette bataille du 1er 1000 a laissé le champs libre derrière pour la guerre de la médaille de bronze. C'est finalement l'Encouragement qui monte sur la 3ème marche. Nous signons un chrono solide en 5'58"61 et un profil GPS de course digne des livres d'entraîneur : 1'28-1'31-1'31-1'28 (sans les 10èmes de secondes!). Bravo les gars pour cette belle performance et surtout...avec la manière!
Je tiens à remercier tout particulièrement 2 rameurs avec qui cette aventure a été co-construite. Maxime Labarthe (qui était dans le 4 de Marignane) et Antoine Gaillac (qui était dans le 4 d'Avignon). Ils nous ont permis de remplacer l'un ou l'autre des rameurs de l'Aviron Toulousain quand les stages ou compétitions internationales nous retenaient. Nous avons ainsi pu ramer régulièrement sur la Garonne, participer à des régates de préparation et tout cela a contribué à réaliser un championnat de France où nous nous sommes fait plaisir. J'espère que ce partage aura été bénéfique pour eux aussi.
Au final, c'est un 8ème titre en 10 ans pour l'Aviron Toulousain en quatre de couple. Série en court...
Ce championnat de France bateaux longs n'était pas vraiment un championnat de France de plus. Je n'ai à ce jour aucune idée de la façon dont vont se dérouler les 2 saisons prochaines avec le Canada et donc peut-être que ce championnat de France était le dernier de ma carrière (à haut niveau). J'ai essayé d'en profiter un maximum et de prendre chaque course avec beaucoup de plaisir et de volonté. Cette saison encore, nous briguions le titre national avec Jérôme Descazeaux, Sid Boudina et mon compère depuis 12 ans, Cédric Berrest. Pour notre "vieux couple", ces dernières courses ensemble à notre meilleur niveau physique et technique ont été riches en émotions. Pas besoin de se parler mais nous savions que l'un et l'autre étions à 100% pour profiter de ces moments forts que nous avons partagés tant de fois. Il a été difficile de retenir nos larmes sur le ponton d'honneur. Mais au final, c'est avec un grand sourire et des souvenirs plein la tête que je pose mes rames ici en France et surtout une amitié qui durera au delà de notre bateau.
"Once more, we did it".
L'aventure continue...